Un enfant hérite du profil génétique de ses parents. 50% de chacun. Or, avant même sa venue au monde, on peut réaliser des études de l’ADN fœtal grâce à une prise de sang sur la mère. Les analyses sur le fœtus sont effectuées dans différents objectifs, si bien que plusieurs informations génétiques peuvent en être obtenues. Découvrez le protocole médical à suivre pour réaliser un test prénatal.
En quoi consiste une recherche ADN fœtal dans le sang maternel ?
De nos jours, il est possible de réaliser un test ADN en se rendant sur le site d’un laboratoire et en commandant un kit adn à faire parvenir par voie postale. Si d’une manière générale, les analyses génétiques sont réalisées sur des personnes vivantes, l’avancée des recherches a permis de le faire sur des personnes qui ne sont pas encore nées et d’autres qui ne sont plus de ce monde. Dans le premier cas, il s’agit de tests prénataux.
Ils sont réalisés grâce à un échantillon de sang de la mère. En effet, à seulement quelques semaines de grossesse, il est déjà possible d’obtenir des informations sur le matériel génétique du fœtus. On distingue trois types de tests à réaliser avant la naissance d’un enfant :
Le test de paternité prénatal
Comme son nom l’indique, ce test de paternité consiste à comparer l’ADN du fœtus à celui de son père présumé, après l’avoir extrait du sang de la mère. Les résultats de ce test peuvent attester de l’existence ou non d’un lien biologique entre les deux. Le test prénatal est réalisé à partir de la 8è semaine d’aménorrhée, période à laquelle le fœtus est déjà suffisamment formé pour qu’on puisse extraire son ADN, mais pas encore assez pour que la femme enceinte puisse choisir ou non d’interrompre la grossesse après l’obtention des résultats.
Ce test de paternité prénatal peut être très utile en cas de conflit sur la paternité de l’enfant.
Le test de dépistage prénatal
Le dépistage prénatal désigne les examens génétiques réalisables pour dépister une anomalie chromosomique chez l’enfant avant sa naissance. Plusieurs techniques sont utilisées pour ce faire.
Le prénatest
Le prénatest est un service qui fût autrefois proposé gratuitement aux femmes âgées de 35 ans et plus. En effet, plus une femme tombe enceinte tardivement, plus les chances pour que son bébé soit atteint de la trisomie 21 sont élevées. Actuellement, toutes les femmes peuvent y accéder.
Le protocole médical à suivre pour un test prénatal
Le déroulement d’un test de paternité prénatal est plus ou moins le même qu’un test de paternité standard. En effet, une fois que l’ADN fœtal est extrait du sang de la mère, il ne reste plus qu’à comparer deux séquences d’ADN, celle du fœtus et celle du père grâce à l’analyse des marqueurs génétiques.
Toutefois, en ce qui concerne le diagnostic prénatal, plusieurs techniques sont utilisées :
L’échographie
L’échographie obstétricale permet de réaliser un diagnostic prénatal des malformations qui nécessitent une prise en charge.
Les techniques biologiques
On distingue :
- L’examen sérologique : selon la période où il est réalisé, il tend vers des objectifs différents. Durant le premier trimestre de grossesse, il permet par exemple de dépister la toxoplasmose.
- L’étude du caryotype : il s’agit d’un bilan des retards mentaux et des syndromes malformatifs.
Les techniques obstétricales
Elles sont nombreuses :
- L’amniocentèse : réalisée après la 14è semaine de grossesse, elle consiste à prélever un peu du liquide amniotique où nage le fœtus. Se révélant dangereux pour la mère et le bébé, cette technique est de plus en plus délaissée au profit des autres.
- La cordocentèse : le prélèvement sanguin est réalisé par ponction du cordon ombilical. Elle peut être faite à partir de la 18è semaine de grossesse.
- Le placentocentèse ou la choriocentèse : cette méthode consiste en un prélèvement d’échantillon de trophoblaste. Elle permet d’obtenir une importante quantité d’ADN, pouvant être utilisé pour faire un diagnostic moléculaire ou biochimique.
- Le diagnostic préimplantoire : il s’adresse aux couples qui ont perdu des enfants de façon successive ou qui ont dû interrompre plusieurs grossesses pour des raisons médicales.
- La radiographie : elle complète les renseignements obtenus par l’échographie, notamment lorsqu’on détecte des anomalies importantes.
Quelles sont les suites d’un diagnostic prénatal ?
En cas d’anomalie détectée, il est important de mettre en place un suivi de grossesse spécifique. Si un traitement s’avère possible, il sera pris en charge rapidement. En revanche, s’il est question d’une grave affection ou que le fait de poursuivre la grossesse peut mettre la future maman en danger, une IMG ou Interruption Médicale de Grossesse sera envisagée.